Geneviève's Story in French

 La balade d'aujourd'hui nous mènera dans un charmant village, mais ce dont je veux vous divertir est un sujet qui m'est très cher... on ne peut pas visiter un village sans croiser deux grands yeux ronds qui nous fixent... Nous appelons eux, errants, abandonnés, ou caniveaux, ce sont les SDF du village.. des chats croisent nos allées, tantôt ils viennent nous faire signe en nous demandant de l'amour, tantôt ils disparaissent sous des planches ou au détour d'une rue... Nous en croisons quelques-uns des assiettes pleines de croquettes.. et on devine la gentillesse de certains villageois... il y a quelques associations qui tentent de limiter la misère et la triste condition de ces chats errants... mais il y en a souvent trop... et le combat c'est très dur...

Ces chats ont leur propre histoire et même très belle... et certains villages sont fiers de les raconter.... En l'an de grâce 1338, dans un village de Gascoge appelé le Roméo célèbre pour son beau collage construit il y a vingt ans, vécurent heureux Vincent et Mariette. Il était bûcheron et sa femme l'accompagnait souvent dans la forêt pour faire des barons. Ils travaillaient dur mais avec la volaille, le porc, les légumes et les fruits du jardin la table était pleine. Ils étaient mariés depuis trois ans lorsque Mariette a donné naissance à une petite fille qu'ils ont prénommée Angéline. Malheureusement, Vincent s'est fait renverser par un arbre qu'il était en train d'abattre. Mariette, inconsolable, se laissa périr et deux mois plus tard, elle fut retrouvée morte tenant Angeline dans ses bras.

Mariette, inconsolable, se laissa périr et deux mois plus tard, elle fut retrouvée morte tenant Angeline dans ses bras. La petite a été récupérée par une voisine et a grandi avec ses enfants comme leur sœur. Angeline a montré une grande attirance pour les chats. Il y en avait toujours deux ou trois autour d'elle qui, la nuit, dormaient dans son lit. Elle partageait souvent son école avec eux. Angéline, au fil des ans, est devenue une jeune fille forte qui aidait bien ses parents adoptifs dans les travaux des champs, toujours accompagnée de ses chats. En 1342 et les deux années suivantes, l'hiver est rude et le printemps et l'été si pluvieux qu'il est impossible d'ensemencer les champs. Un grand discours s'ensuit et malgré la distribution par le seigneur Arnaud d'Aux des réserves des collégiues, les habitants du Roméo n'ont bientôt plus rien à craindre. Ils ont alors pensé aux nombreux chats du village et ont fabriqué une gibelotte. Les parents d'Angeline, sachant combien elle aimait les siens, ont convenu qu'elle garderait un chat et un chaton à condition de bien les cacher car tout ce que les voisins demandaient était de leur tordre le cou. Ainsi, la journée, Angeline a enfermé les deux minous dans le grenier et la nuit, elle les a laissés chasser. � Mais la famine s'intensifiait et de nombreux villageois moururent. Angéline et ses parents gagnaient misérablement leur vie en cueillant des racines dans les bois et parfois des champignons, mais c'était misérable. Très maigres, ils ont tout de même réussi à surmonter cette triste période et les temps plus doux permettent enfin de faire vivre une vendange. Mais à La Romieu, où les chats avaient disparu, les rats avaient proliféré au point de menacer les cultures. Angéline, avec d'infinies précautions avait pu cacher ses chats et avait eu plusieurs portées. Une vingtaine de commis occupaient le grenier. Heureusement la maison était isolée Les villageois se lamentaient sur les dégâts causés par les rats. C'est alors qu'Angéline a annoncé qu'elle allait libérer une vingtaine de chatons que les locaux pourraient adopter. Les rats disparaissent rapidement et c'est ainsi qu'Angéline a sauvé Roméo d'un nouveau malheur. La légende raconte aussi que le visage d'Angeline, au fil des ans, ressemblait de plus en plus à un chat et que ses oreilles se transformaient en oreilles de chat. C'est en écoutant une grand-mère raconter à ses petits-enfants la légende des chats d'Angéline, qu'un sculpteur orléan a eu l'idée de lui redonner vie en déposant des sculptures de chats sur la place. Cette histoire ne s'est pas déroulée en Provence, mais traîner avec le chat, on ne risque que de s'enrichir », écrivait Colette dans Les Vrilles de la Vigne. Nos ancêtres appliquaient cette maxime au pied de la lettre à une époque où les chats n'étaient pas en odeur de sainteté. La raison ? a été affirmé dans la campagne que certains chats étaient capables d'apporter de la richesse à leur propriétaire. Ces matous d'un genre particulier étaient nommés "matous" en Provence. Voici mes amis, je suis très heureuse d'être entourée de chats, ma Julia pourrait parfois jouer à maman... et aujourd'hui des jours paisibles coulent dans mes cabanons que je leur ai construits.. rien que de l'amour et du respect... c'est ce que je a appris... Je vous souhaite une très belle journée avec du soleil plein la tête et le coeur, et de belles découvertes pour égayer vos balades... Soyez heureux, prenez bien soin de vous et de ceux qui vous sont chers. Bisous à tous, merci infiniment pour votre fidélité, pour votre bienveillance, pour votre belle amitié, pour vos messages chaleureux et merci aussi pour tous vos nombreux partages qui me font si plaisir. Avec toute ma sincère amitié, ..... Je vous le dirai demain.